La chènevotte peut absorber 4 à 5 fois son poids en eau et la majeure partie de cette absorption a lieu en moins d’une minute. Lors du malaxage, une part plus ou moins importante de l’eau, normalement dédiée au liant peut en être profondément altéré, entraînant des désordres graves : mauvaises prises, poudrage, dessication.
Par ailleurs, l’eau stockée dans la chènevotte lors du malaxage doit être évacuée et les liants utilisés doivent avoir une capillarité adaptée à cette exigence.
Enfin, les performances de la chènevotte ne doivent pas être détériorées par le liant : il est essentiel de préserver, voire d’améliorer le caractère poreux du matériau ainsi que ses qualités environnementales et de bannir tout recours à des produits pouvant présenter un risque de toxicité.
Pour faire face à cette rhéologie avantageuse mais capricieuse, l’utilisation de chaux aérienne - moins dépendante de l’eau que les liants hydrauliques pour sa prise et offrant une forte capillarité - est particulièrement recommandée. Elle est toutefois difficilement utilisable pure et BCB Balthazard et Cotte Bâtiment, grâce à sa maîtrise de la technologie des chaux aériennes, a mis au point des liants Tradical spécialement adaptés à la problématique des bétons de chanvre.
Les techniques utilisées ont fait l’objet d’un brevet déposé a l’INPI, bénéficient d’un contrat responsabilité civile et sont les premières à répondre aux exigences des Règles Professionnelles d’Exécution d’Ouvrage en Béton de Chanvre.